Vintage Bel Air, un parc à émotions

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En juin dernier a eu lieu sur le site de la mythique Station du Bel Air la « pose de la première pierre » du futur parc Vintage Bel Air, qui doit ouvrir ses portes en 2018. Nous avons profité de cette occasion pour interviewer Jacques le Disez, président de la société qui développe le projet, afin qu’il nous présente le projet, et nous rassure sur son exigence d’authenticité.

Roaditude – Jacques le Disez, en juin passé, vous avez posé la « première borne » du projet Vintage Bel Air lors d’un événement organisé à La Rochepot, sur le site du futur parc d’attraction. Il a fait une météo calamiteuse… Rassurez-nous, c’est comme pour les mariages, ça porte chance ?
Jacques le Disez – Oui, tout à fait, le milieu de matinée a été assez pluvieux mais au moment de la pose de la première borne, le soleil a commencé à apparaître pour s’installer jusqu’au soir. Un millier de personnes ont fait le déplacement à cette occasion. Parmi eux, de nombreux passionnés de véhicules anciens qui n’ont pas hésité à venir de Paris, de Lyon ou même de Belgique, des passionnés de vintage avec un groupe de pin-ups, des habitants de la région et de nombreux élus et personnalités.

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De nombreux passionnés ont fait le déplacement pour assister à l’événement.

De nombreux passionnés ont fait le déplacement pour assister à l’événement.

Vintage Bel Air est un bon exemple de ce que l’on appelle un « partenariat public-privé ». Qui sont les initiateurs et les principales parties prenantes du projet ?
En effet, Vintage Bel Air est un projet d’aménagement du territoire, de nature privée dans son financement et sa gestion, sous la SAS Vintage Bel Air, mais développé en concertation et avec l’appui des élus territoriaux. L’initiative vient du député-maire de Beaune, Alain Suguenot, convaincu que l’ancienne Nationale 6 pouvait, à nouveau, amener de l’économie et, plus particulièrement, le lieu-dit « Bel Air », entièrement légitime, quand on sait que c’était à cet endroit que se vendait le plus de litres de carburants d’Europe dans les années 60, avant l’ouverture de l’autoroute A6. Les associés de Vintage Bel Air sont principalement des chefs d’entreprises implantés dans la région avec des compétences complémentaires, permettant une réelle dynamique dans l’élaboration du projet.

L’ouverture du parc est annoncée pour 2018. Quelles sont les prochaines étapes de sa réalisation, et quels défis devez-vous encore relever ?
Les travaux doivent s’engager début 2017 pour une ouverture prévue en 2018. Le plus grand défi réside dans la scénographie du parc : nous souhaitons faire revivre les émotions des années 50/70 au travers  un voyage dans le temps, sans être ni musée ni parc d’attraction, et avec une authenticité omniprésente pour satisfaire notre futur public.

L’authenticité est un critère essentiel du projet Vintage Bel Air.

L’authenticité est un critère essentiel du projet Vintage Bel Air.

On constate actuellement l’émergence d’un attrait pour le vintage, notamment pour l’univers des grandes années de la N6 et de la N7. Il faut reconnaître que ces routes ne sont plus ce qu’elles étaient… Cet engouement n’arrive-t-il pas trop tard ?
Au contraire, je pense que, fondamentalement, l’attirance pour le vintage part d’impressions de manques, de pertes, conscientes ou inconscientes, explicites ou diffuses, suivant les personnes, face à la virtualisation, à l’aseptisation de l’époque contemporaine, et que cette attirance ne va au contraire que croître avec les années. Les voitures modernes, par exemple, tendent à envelopper le conducteur dans une bulle sécurisée, où tous les contacts avec sa machine et au-delà avec la route et l’environnement sont médiatisés par des logiciels. En fait, l’acte de conduire n’est plus autonome. C’est pour cette raison que les nombreux passionnés de véhicules anciens (plus de 200 000 en France) veulent retrouver de vraies sensations de conduite, avec les difficultés, l’inconfort, les bruits et les odeurs d’essence qui vont avec, car ils recherchent des rapports incarnés, un vécu plus authentique. Le vintage incarne des repères solides auxquels on peut faire confiance, car à l’époque, optimisme, insouciance, joie et liberté raisonnaient quotidiennement à l’inverse d’aujourd’hui. Je me demande même si cultiver le vintage ne serait pas, en fait, la recette pour mieux vivre le présent ?

Les curieux de vintage sont souvent des gens très exigeants, qui contrôlent le détail et recherchent l’authenticité. Est-ce vraiment compatible avec les standards d’un parc d’attraction ?
Comme déjà évoqué, nous ne serons pas un parc d’attraction mais un parc à émotions, où l’authenticité sera le maître-mot dès le début.

Nous avons été surpris de découvrir que l’une des attractions du parc sera consacrée au rêve américain. Quel lien faites-vous entre cette culture et celle de la Route des Vacances ?
Vintage Bel Air ne sera pas restreint à la route, et plus particulièrement à la nationale 6. Le parc proposera aux visiteurs de se replonger dans tout ce qui a pu marquer la France entre les années 50 et les années 70. C’est donc tout naturellement que l’attraction « le rêve américain » trouvera sa place à Vintage Bel Air. En effet, l’Europe et la France d’après guerre ont reçu l’aide des USA pour se reconstruire et se moderniser, amenant par la même occasion leur style de vie et leur produits de consommation (le jazz, son cinéma, ses comics, mais aussi les chewing-gums, le coca-cola, les fastfoods, etc.).En plus du rêve américain, les visiteurs retrouveront des animations qui évoqueront le design, la mode, la musique, le cinéma, l’art de vivre, et la route bien évidemment.

Y a-t-il d’autres événements prévus ces prochains mois devant permettre aux personnes intéressées d’avoir un avant-goût de ce qui les attend à Vintage Bel Air ?
Le samedi 1eroctobre prochain, Vintage Bel Air célèbrera la plantation du premier arbre de son parc dans le cadre de la journée spéciale « RN6 en fête ». Organisé par Vintage Bel Air et Le Pont de Paris, l’événement est ouvert à tous. Pour plus d’informations, contactez nous au 06 61 08 44 73 ou à communication@vintagebelair.com.

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Pour suivre l’évolution du projet Vintage Bel Air, visitez le site Internet www.vintagebelair.com.

(Interview : Laurent Pittet / Crédits photo : Maud Grandjean)